Gare à la descente

Je suis remonté sur mon rocher, pendant une semaine. C’est à la fois suffisant pour se rappeler comment on y est attaché et un peu court.

Une des particularités de cet endroit est que, d’une manière générale, quand j’y suis, je ne me demande pas ce que je fais là. Ma présence y a un sens. J’y suis utile et, mieux encore, il est utile que moi j’y sois. Quand on est aussi porté que je peux l’être à se chercher des excuses pour exister, c’est hautement appréciable.

Sur ceux que j’ai rencontré cette fois, ce que j’y ai fait, j’en parlerai peut-être ailleurs, dans l’endroit dédié. Mais je suis aussi frappé par un truc : il y a là-haut des gens qui ne me connaissent pas énormément, me voient rarement, mais semblent se soucier profondément de ma petite personne, qui me demandent comment je vais avec un intérêt que ne manifestent ordinairement que mes amis proches.

L’été dernier, au cœur de mon grand chagrin, ils m’avaient appelé, et après trois jours là-haut, je suis redescendu en me rappelant pour la première fois depuis des mois que j’aimais la vie !

La descente cette fois m’inquiète un peu. Retrouver le moi à la con habituel et laisser perché le chouette mec qui me ressemble ne m’enchante guère. D’un autre côté, ça m’a fatigué un peu de manipuler tous ces cailloux – il se peut que le blues n’ait pas d’autre origine et qu’une fois reposé je me sente moins mal à l’aise que là tout de suite.

Bon allez, carte postale de vacances, c’est fait !

Commentaires

1. Le mardi 17 août 2010, 13:04 par mirovinben

Serait-ce la vie à Paris qui ne te vaut rien ? Ou le regard des “capitaliens” sur toi que tu reprends trop vite à ton compte ?

Y a pas de raison que tu changes tant que ça entre le tas de caillou quitté et revenu dans le nombril de la France… En même temps je dis ça mais ne suis ni ton ami (j’aimerais bien mais ne sais pas faire) ni un proche (ou alors vaguement dans une certaine bazar-liste qui n’a rien à faire ici).

2. Le mercredi 18 août 2010, 18:42 par Vent du Nord

Ce qui est ballot, c’est que c’est mon regard sur moi-même qui change entre là-haut et mon tous les jours (je ne suis d’ailleurs pas encore revenu à la capitale, juste en plaine, chez ma môman).

Là-haut, je suis sollicité sur des choses à ma portée que je prends en charge et qui me valorisent. Quand je suis seul responsable de moi-même, je ne suis pas satisfait du résultat (même si ça va en s’améliorant doucement, ne soyons pas négatif).

Tu m’es déjà un ami de blog dont j’apprécie grandement la fidèle présence à travers mon éparpillement webistique :-)

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