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C’est moi que v’là

Poussé par Ouane, qui a des moyens de persuasions que la défunte Stasi lui envie, me voici rejoignant ce prestigieux Club, dans le cadre d’une démarche, m’a-t-on dit, d’édification des masses féminines, eu égard à certaines formes de perplexité chronique parfois perceptible à notre endroit à nous les mâles, les vrais, les variablement durs, les plus ou moins tatoués et toute cette sorte de chose…

Ce qui nous fait tout de même une chiée longue phrase pour commencer, mais autant en imposer tout de suite !

Or donc, vous interrogez-vous, pantelantes, comment s’apprivoise le Vent du Nord ? Comment devenir l’éolienne de ses nuits, et d’abord qui se cache derrière ce pseudo qui ne manque pas d’air ?

Commençons donc par le début : je n’y connais pas grand-chose en filles. Je n’en ai connu bibliquement que quelques exemplaires pas forcément représentatifs du genre, et je m’aperçois qu’arrivé à un âge qui n’est plus considéré comme enfantin (mon popa m’avait fait un discours émouvant lors d’un précédent anniversaire sur le fait que j’étais enfin sorti de la seconde adolescence et que j’étais désormais un homme, un vrai – c’est rien de dire que ça m’avait vaguement refroidi – mais refermons cette parenthèse, ça fait courant d’air) considéré, disais-je avant d’être grossièrement interrompu par moi-même, comme enfantin, je suis au regret d’être bien infoutu de déterminer le moindre mode d’emploi en ce qui concerne le sexe opposé. En plus, j’ai la fâcheuse manie de tout considérer à partir de moi, une espèce d’idée difficile à déloger que j’aurais une responsabilité (lourde) dans le déroulement de mon existence (voire davantage).

Malgré l’entêtement des faits à me démontrer le contraire, il arrive que la perspective des conséquences de mes actions me pousse à une prudence qui n’est peut-être pas toujours de saison.

Bon, pour une première présentation, ça va peut-être faire assez. La prochaine fois, mesdames, promis, je vous donne le mode d’emploi pour me faire choir dans votre couche (ma psy m’a dit qu’il était important de se croire désirable, dans la vie, alors je fais comme elle a dit la dame, je veux pas d’ennuis avec la psychanalyse).

La bise chez vous !